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INTERNAL EXIL première K7 (1989)

Quand j’étais petit, je n’étais pas grand… mais j’étais un rebelz, un « punque » t’sais ! J’avais des épingles à nourrices sur la veste en jeans, t’as vu ? hahahaha


Et dans cette bonne vieille ville de Saint-Etienne, j’étais pas le seul, heureusement ! Mais en 1986, date de la tof au dessus, je dépassais rarement le « triangle des bermudes » Villars / Montreynaud / place Carnot. Et au même moment, à l’autre bout de la ville (tout là-bas, tout au sud !), y’avait d’autres jeunes qui, en plus de jouer au baby-foot et de fumer des joints, venaient de monter un groupe de punk-rock, eux ! !
Woooooaaaaah ! ! !

Malgré toute la longueur de la grand’ rue qui nous séparait, on mettra pas longtemps à se rencontrer. Grâce à l’appart’ d’une punkette chez qui on squattait de temps en temps et qui avait certains d’entre eux comme voisins, dans une tour près de Centre-2. C’était l’époque où pour se démarquer, c’était pas trop compliqué : des docs ou des rangeos aux pieds, un bomber ou un perfecto sur le dos, et hop, les mémés te demandaient dans le tram si t’avais des problèmes orthopédique, les flics te contrôlaient dès qu’ils t’apercevaient, et dès que tu croisais un autre type sapé pareil, soit il essayait de te taxer un badge (ou pire), soit tu devenais de suite son pote. Et des fois, les deux à la fois !

Donc bon, les gars d’Internal, déjà ils étaient cools, et en plus c’était les premiers types que je connaissais qui faisaient un groupe qui tenait la route. Euhhh, un groupe tout court, en fait ! Directos, ils sont devenus notre groupe stéphanois préféré et un exemple à suivre. A chacun de leur concert à Sainté, on trouvait toujours un bon petit détachement de notre bande de p’tits ponks et autres bras cassés du nord de Sainté.
Au niveau zik, ils étaient pile dans nos cordes : punk-rock Clashien avec quelques reggae ainsi que quelques titres plus H.C., reprises des Ramones, et des paroles parfaitement en harmonie avec la « punkitude » de l’époque, où un engagement politique radical le disputait à des histoires de dope et de désespoir.
Bref, c’était quand même NOTRE groupe, qui parlait de NOTRE ville.




Ce qui est dommage, c’est que les témoignages audio du groupe ne sont pas légions. Là, je vous met des titres de leur première k7 sortie en 89 qui est loin d’être « professionnelle ». Une face live, une face enregistrée avec un 4 pistes. A l’époque, je vous rappel qu’enregistrer un truc de qualité relevait du parcours du combattant. D’ailleurs, il y aura une autre K7 4 titres quelques mois plus tard, et bien qu’elle fut enregistrée en « studio » (chez Association de Malfaiteurs, rue Durafour ! ! !) elle est beaucoup moins intéressante, le gars leur ayant fait un son super propre comme cela se faisait alors : chant et caisse-claire à fond en avant, guitares et énergie à la benne !

Le seul titre à voir connu une sortie sur un support "non-effaçable" sera "Jeunes de eighties" sur le CD compile anthologique du punk stéphanois "MORT OU VIF, 1989-1999", et ce, dix ans plus tard.


On se rabattra sur des souvenirs de concerts d’anthologie, comme la 1ere partie des Bérus à la Bourse du Travail où le courant sautera en pleine reprise de « Police & thieves », laissant mon gars Didier continuer à tenir le rythme à la batterie pendant ce qui m’a paru durer des minutes et des minutes ! Et le dernier concert en plein air place Jean Cocteau (en 1990 ?) avec dans le public, tout ceux qui deux ans plus tard prendrons part à la naissance de la première réelle « scène » stéphanoise (tous les gars de Fucking Joe et punks d'honoré d'urfé, futurs Sixpack ou Perfect Cousins, ex-punks du Lycée Nord, rédacteur de Violence ou animateur de l’émission Préjudice, etc, etc etc…).
Je pense pas qu’un autre groupe des années 80 ait eu une aussi grande importance sur la scène locale. Mes excuses à TCPCM, Babylon Fighters, S.D. ou Blank SS, mais ceux qui ont poussé au cul toute une génération de p’tits punks à monter leurs propres groupes, c’est bien Internal.

On les retrouvera ensuite dans différentes assos (Mad’s co, Sauf Imprévu…) puis dans plusieurs groupes, de Silicone Damage à Plastic Guns, en passant par Fouilla Tribe, Too Drunk To Dub et j’en passe !
Il se sont reformés pour le concert en hommage à Hamani, décédé l’an dernier, qui fut sans doute le gars le plus proche du groupe pendant leur courte existence, et après aussi, bien sur.
D’ailleurs, Laurent m’a dit qu’ils avaient depuis continué de répéter, mais bon, moi je suis pas fan des reformations, même si bien entendu, leur concert m’a fait très plaisir.

Alors sinon, dans le zip, j’ai rippé la K7 d’époque sans retoucher le son. C’est du brut, donc ! J’ai pas mis tous les titres (j’ai zappé « A.E.F. », « Police and Thieves », « Bidochon » en 4 pistes, et « Pour ceux qui y croient »). Comme ça, s’ils veulent un jour la ressortir en « officiel », ils m’engueuleront pas de l’avoir mise ici, ahaha.
J’ai aussi mis des scans de la jacquette, recto et verso, ainsi que les scans d’un article « historique » les concerant, écrit par David T.H. et paru dans Meantime zine n°1 en 1996 !

Si je peux la retrouver (je désespère pas), je mettrais aussi une pure K7 de répet’ qu’ils nous avaient filé à l’époque et qui bizarrement avait un meilleur son que la K7 qu’ils vendaient ! !

c'est là que ça se passe: INTERNAL EXIL première K7

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